3 conseils qui m’ont aidée dans ma vie d’autiste

3 conseils qui m’ont aidée dans ma vie d’autiste

 

 

Dans mes articles précédents, je vous parlais du diagnostic autisme adulte, ainsi que du fait que nous pouvions être autiste sans le savoir. De mon côté, mon autisme n’a été diagnostiqué qu’à l’âge de 36 ans. Avant cela, j’ignorais totalement d’où pouvait provenir les difficultés que je rencontrais dans ma vie, et j’ai dû parvenir à m’en sortir sans avoir de rééducation adaptée à ma situation.

Ne pas savoir que j’étais autiste asperger a été un véritable frein à ma vie.

J’ignorais totalement pourquoi je me sentais autant en décalage par rapport aux autres personnes.

Cependant, j’ai eut la chance de recevoir quelques conseils qui m’ont permis de me guider dans l’ensemble de ma vie.

Et je voudrais aujourd’hui partager ces conseils avec vous.

 

Les voici :

 

Conseil n°1: « Le plus important, c’est ce qui se passe à l’intérieur de soi« 

  meditation

Ce conseil est un conseil sage, qui peut paraître à la fois évident, et très flou.

Je tiens ce conseil de mon père.

Il n’a pas toujours été le meilleur des pères pour moi, bien au contraire. Cependant, ces mots-là sont restés gravé dans ma mémoire.

Je devais avoir environ 17 ans. L’idée même de mettre un pied à l’école me terrorisait au plus au point. J’avais réellement peur. Peur de me retrouver au milieu de tous ces gens au milieu desquels je ne parvenais pas à m’intégrer. Personne ne savait pour mon autisme, alors, personnes ne pouvait vraiment m’aider. J’étais juste perçu comme un cas social, une fille paumée, facile à victimiser. Ce genre de cas de figure est très courant pour les personnes ayant mon syndrome.

Alors que j’étais en pleur dans sa voiture, mon père décida de ne pas me déposer au lycée ce jour-là.

Il prit le temps de m’emmener marcher au calme, au bord d’une rivière.

Mon père était un homme avare de mot. Les conversations avec lui se faisaient rares, et, la plupart du temps, c’était toutes sortes de reproches qui sortait de sa bouche. Mais pas cette fois-là.

Cette fois-là, il essaya de comprendre ma détresse. De comprendre pourquoi je ne supportais pas l’idée de me retrouver au milieu des autres. Il m’est impossible de me rappelait de quoi il me parlait exactement. J’étais fermée. Ses mots glissaient sur moi sans m’atteindre. Pourtant, une phrase parvint à se glisser jusqu’au plus profond de moi. Au milieu de son flot de paroles, je l’entendis clairement:

« Le plus important, c’est ce que l’on a à l’intérieur de soi. »

Cette phrase, pourtant si simple, me marqua profondément. Elle me rappela que tout ce qu’il y a autour n’est que superflu. 

Ce sont nos pensées, nos émotions, nos objectifs qui sont la source de ce que nous sommes et de notre bonheur. 

Peu importe ce qui se passe à l’extérieur, ce qui nous arrive, si nous parvenons à nous rappeler que le plus important est ce que nous avons à l’intérieur de nous, nous pouvons tout affronter.

Je n’ai pas tout de suite compris ce que mon père avait voulu dire.

Mais cette phrase, cette simple phrase, dans tout son long monologue m’avait touché. Elle m’a accompagné, toute ma vie. Avec le temps, et l’expérience, j’ai enfin fini par comprendre. Nous ne nous limitons pas à une coiffure, une tenue vestimentaire, un emploi renommé ou même à nos compétences sociales. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas comme les autres que nous ne sommes pas une bonne personne. Le plus important, parmi tout le reste, c’est de prendre soin de ce qu’il y a à l’intérieur de nous.

 

 

Conseil n°2: « On ne peut pas changer un âne en cheval de course« 

 

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J’ai conscience que ce conseil peut paraître assez absurde, voir même drôle ou insultant pour certaines personnes. Cependant, c’est un conseil qui m’a été très utile, notamment pour ce qui est de mes relations amoureuses et de mes amitiés.

Durant mon adolescence, je suis sortie avec un garçon. Situation banale au premier abord. Cela aurait pu, si le garçon en question n’avait pas été totalement obsédé par son vélo. Il disait m’aimer, que j’étais importante à ses yeux, mais passait le plus clair de son temps à s’occuper de son vélo plutôt que de moi. On pourrait presque faire le parallèle avec certaines personnes et leur voiture, mais je n’avais pas le recul à l’époque pour comprendre que ce n’était pas parce qu’il passait autant de temps avec son vélo qu’il ne m’aimait pas. C’était à un tel stade que j’en devenais jalouse. (Oui, à l’adolescence, nous sommes tellement fragiles émotionnellement parlant, surtout avec les hypersensibilités émotionnelles dues au syndrome d’asperger, que nous pouvons être jaloux….d’un vélo.)

Cette situation me désespérait, et j’en souffrais réellement.

Mon petit ami n’était pas méchant, bien au contraire, mais je me sentais délaissée dans ma relation. Alors, je suis allée demandé conseil à son meilleur ami. Il était celui qui le connaissait le mieux, et j’imaginais qu’il pourrait m’aider à le faire changer de comportement, et à faire en sorte qu’il m’accorde d’avantage d’attention. Son conseil a été très bref.

« On ne peut pas changer un âne en cheval de course »

Sur le moment, on aurait pu croire à une moquerie, qu’il traitait mon petit ami d’âne. Mais ce n’était pas ce qu’il voulait dire. Il utilisait simplement une métaphore visuelle pour m’expliquer que mon petit ami était tel qu’il était, et que je ne pourrais jamais le forcer à changer. À ce moment-là, j’ai réalisé que, quoi que je fasse, je ne pouvais pas m’interposer entre lui et son vélo.

J’avais le choix. Le choix d’accepter la situation, ou de quitter cette situation qui me faisait souffrir par moi-même.

Ce conseil m’a beaucoup servit, car j’ai compris que je ne pouvais pas forcer les gens à changer.

 

Si je ne m’entendais pas avec quelqu’un, ou si quelque chose ne me plaisait pas chez telle ou telle personne, je pouvais lui en parler, mais pas lui imposer de changer. Le changement chez quelqu’un ne peut pas venir de l’extérieur. Il doit venir de la personne elle-même.

Forcer quelqu’un à avoir tel ou tel comportement ne le fera pas changer à l’intérieur.

Bien au contraire. Cela poussera la personne à abandonner ce qu’elle est, et créera la colère et frustration, des sentiments qui sont à l’opposé de l’épanouissement. Nous ne pouvons pas imposer à l’autre de changer.


C’est à nous de faire les choix sur ce que nous pouvons accepter, ou non, et d’agir en conséquence.

 



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Conseil n°3 : « Un conseil est juste un conseil.« 

loup

 

L’idée peut sembler bête dit comme ça, mais je trouve cette notion importante. Je ne sais plus exactement qui m’en avait parler, mais c’est pourtant un conseil que j’applique encore aujourd’hui lorsque l’on me dit quelque chose.

Je pense très honnêtement que demander conseil est important. Un avis extérieur peut nous permettre de voir différemment certaines situations ou certains problèmes et de nous remettre en question. Lorsque nous sommes face à une situation, il nous est difficile de voir les choses dans leur globalité, et c’est là qu’un conseil peut nous être utile justement.

Cela permet de voir les choses d’une façon que nous n’aurions pas envisagé autrement.

Le danger réside cependant dans la confiance que nous mettons en ces conseils. Les conseils sont importants, mais il ne faut pas les écouter aveuglément sans réfléchir. Parfois, même si un conseil peut-être très bon dans certaines situations, il ne s’applique pas forcément à la nôtre.

« Un conseil est juste un conseil » pas une règle de conduite à suivre absolument.

Un concept qui peut se rapprocher de ça est le proverbe : « Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ». Cette notion est importante, car elle nous rappelle que quelque soit la décision que nous prenons, se sera à nous d’en assumer les conséquences. Alors, avant d’appliquer un conseil, il est important de l’analyser.

Il faut nous demander si le conseil en question est bien cohérent avec la situation à laquelle nous faisons face, s’il est en accord avec nos valeurs, et surtout quelle pourrait être les conséquences si nous le suivons. 

L’opinion de la personne qui nous a donné ce conseil n’a pas d’importance, et tant pis si elle se vexe parce que nous ne le suivons pas à la lettre. L’important est de tirer un bénéfice de ces paroles, de tenter d’avoir un autre regard sur la situation, et ensuite, d’opter pour une réaction qui nous semble approprié, allant dans le sens, ou non, de ce conseil.

Suivre cette idée m’a permis de prendre la pleine responsabilité de mes actions.

Si nous décidons, ou non, de suivre un conseil, c’est de notre responsabilité. Ce n’est pas celle de celui qui nous a donné ce conseil.

 

Trois conseils fondateurs :

Durant des années, j’ai travaillé sur moi de différentes façons, thérapies, lecture de livres de développement personnels, études du comportement humain.
Au travers de mes différentes lectures, et de mes expériences personnelles, ces trois conseils ont pris tout leur sens.

Que ce soit la notion que le plus important c’est ce que nous avons à l’intérieur, le fait que nous ne pouvons pas forcer les gens à changer, ou encore que chacun est responsable de sa vie, ces trois conseils m’ont permis de construire ma Vision du Monde et ont été des piliers fondateurs qui m’ont permis d’avancer dans ma vie.

Ils m’ont permis d’apprendre à rechercher ce qu’il y avait de mieux pour moi, tout en respectant les autres.

 

Ces trois conseils sont, à mes yeux, la base de la construction d’une vie plus saine.

 

 

Cet article participe au carnaval d’articles “Les 3 conseils qui ont changé ma vie.” organisé par Valentin du blog Equilibre ton corps et ton esprit.

 

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