Peut on être autiste sans le savoir?

Peut on être autiste sans le savoir?

 

Alors, peut-on vraiment être une personne autiste  adulte non diagnostiqué?

La réponse est oui.

J’ai été moi-même diagnostiqué à l’âge de 36 ans, sans que la notion d’autisme n’ai été abordée avant dans ma vie. Je suis l’exemple même qu’il est possible d’être autiste sans le savoir.

Malheureusement, je ne suis pas un cas isolé.

Beaucoup de personne sont concerné par l’absence de diagnostic. Par exemple, Julie Dachez (la youtubeuse super pepette), n’a été diagnostiquée qu’à l’âge de 27ans.

Comme une grande partie d’entre nous, elle a passé sa vie en sentant une différence par rapport aux autres, sans pouvoir dire pourquoi et en quoi.

L’autisme est en effet un handicap invisible. Les différences sont parfois subtiles, mais le ressenti et le vécu de la personne est bien là, et ce, en permanence.

 

1. Pourquoi passe-t-on inaperçu ?

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Il y a plusieurs raisons au fait que nous passions inaperçus :

Tout d’abord, lorsque l’on regarde l’état des lieux mondial sur l’autisme, il est possible de constater que la France à beaucoup de retard en ce qui concerne le diagnostique et la prise en charge des personnes avec autismes.

Par rapport aux Etat-Unis, au Québec ou à la suède, la France est très, très loin derrière en matière de reconnaissance de l’autisme. Certaines personnes parlent même de 20 ans de retard.

La France a été plusieurs fois condamnée par le conseil d’Europe pour mauvais traitement envers les enfants autistes. Voici le lien « ici » vers le communiqué d’Autisme France qui vous parle des condamnations de la France.

Ce retard a pour conséquence une mauvaise information du milieu médical français.

Mon propre médecin généraliste était loin d’envisager l’autisme pour mon fils. Il ne voyait en lui qu’un enfant mal élevé. Lorsque que je lui ai parlé d’autisme, il m’a avoué ne jamais en avoir entendu parler.

Il m’a alors demandé de lui fournir tous les résultats de ses bilans afin de découvrir cette forme d’autisme qui lui était inconnue.

 

2. Ensuite, dans la plupart des cas, le Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA) est couplé à un haut, voire très haut potentiel intellectuel.

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Le fait d’avoir un haut potentiel intellectuel, permet de compenser par l’intellectualisation des taches sociales, et cacher nos défaillances fonctionnelles.

Grace a l’intellectualisation de nos rapport sociaux, associé à la conscience de l’impact de nos actes sur les autres, nous pouvons arriver à faire croire que nous somme socialement adapté

Il est pourtant important de bien différencier :
   – Connaitre les règles sociales,

de

   – Comprendre les règles sociales.

Il est tout à fait possible de respecter une règle sociale sans la comprendre.

Par exemple souhaiter un « joyeux noël » ou la « bonne année » est un concept que je ne comprends pas, car il y a un décalage entre l’intérêt que nous porte la personne, et le ton de ses mots, cela semble trop léger pour être ce que souhaite réellement la personne. Il s’agit juste d’un automatisme de langage courant, avec l’obligation de participer à cet échange sans pouvoir y trouver de la sincérité. Ou la fameuse politesse – impolie – qui se veut polie du « salut, ça va ? » qui n’attend que « oui » pour réponse.
Faire croire que l’on est adapté et se mêler au monde social fatigue énormément.
Au bout d’un moment, on arrête d’essayer de comprendre, et on se résigne à vivre dans ce chaos d’incompréhensions.

 

3. La volonté de la normalisation sociale absolue et l’autiste  adulte non diagnostiqué

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Voici un exemple de phrase mortelle qui ne permettent pas à une personne autiste de s’individualiser : « Tu ne devrais pas penser comme ça ! », « il faut que tu apprennes à mieux te comporter » ou « c’est pareil pour tout le monde »

Ce genre de phrase va pousser la personne à chercher en permanence le bon comportement, la bonne réponse à donner. Elle cherchera ce que l’on attend d’elle pour qu’enfin, elle soit acceptée. Les autres personnes la trouveront un peu bizarre, mais pas au point de penser à un handicap.

Cette recherche de normalisation sociale s’inclut dans le refus de la différence. La différence fait peur, alors la masse, sans même s’en rendre compte, cherche à normaliser. Chaque individu, pour le bien du groupe, pense à bien faire et à aider la personne qui ne rentre pas dans leur critères sociaux.

 

4. Les fausses croyances ont aussi leur part de responsabilité.

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Lorsque j’essayais de dire que je ne me sentais pas bien, des phrases cinglantes comme cité plus haut m’était balancé.

« c’est pareil pour tout le monde », « Il suffit de se remuer un peu » peuvent s’ajouter à la liste.

Mais non. Ce n’est pas pareil pour tout le monde.

Non, il ne me suffit pas de me remuer un peu.

Il s’agit de fausse croyance que de croire qu’il suffit de secouer la personne pour que les choses se passent mieux. Elle aura juste appris que le monde est cruel, que l’on se moque de ses souffrances, et que l’on est bien mieux seul chez soi.

Les fausses croyances sur les autistes sont aussi un frein important. Il peut s’agit d’idées comme :
   – les autistes ne parlent pas,
   – ils ne peuvent pas montrer leurs émotions,
   – ils ne regardent jamais dans les yeux,
   – et ils ne recherchent pas à avoir de relations sociales.

Ce sont des fausses croyances profondément encrée qui font que, même si l’on connaît le monde autistique, beaucoup de gens sont écarter du diagnostic.



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5. Les erreurs de diagnostique trop fréquentes

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Lorsque l’on ne connaît pas le trouble du spectre de l’autisme, il est facile de coller une fausse étiquette de pathologie.

Dans la case dépressive

Vous trouverez les autistes qui sont sur stimulé au niveau de leur sens. (le bruit, le touché, ou tout autre hypersensibilité sensorielle)
Prenez n’importe qui, et mettez le au milieu d’une salle, entouré par 5 téléviseurs, le son à fond (sur des chaînes différentes, bien entendu) et avec des personnes qui viennent le toucher en permanence. Au bout d’un moment, n’importe qui péterait les plombs.
Pourtant, cette scène ne fait que symboliser le ressenti d’une personne avec autisme dans une foule.
À vivre en permanence avec ça, sans savoir ce qui nous arrive, et tout le monde qui nous répète que « c’est pareil pour tout le monde » et que l’on « exagère vraiment pour rien » il y a de quoi le devenir, dépressif.
Alors qu’un bon diagnostique permettrait de mettre en place un système d’évitement ou d’adaptation en fonction des situations. Cela ferait disparaître les signes de dépression, et donc, le soi-disant besoin de médicament.

 

Pour en savoir plus, je vous invite a lire mon article « Etes-vous vraiment dépressif ?  »

 

 

Dans la case bipolaire

Vous pouvez noter que la personne autiste vie toutes ses émotions de manière démesurée. Une joie est vécue très fortement, une tristesse aussi. Il suffit que la personne montre un peu trop ce qu’elle récent par rapport à la Norme sociale, du à l’absence de filtre social de l’autisme. À cela, vous pourrez rajouter l’enthousiasme presque obsessionnel dû aux centres d’intérêt resteint (qui pourrait ressembler à une phase maniaque)
Avec tout ça, il est difficile d’éviter le diagnostic bipolaire.


Ce ne sont que 2 exemples parmi tant d’autres.

La méconnaissance de l’autisme  entraîne des tas d’erreur de diagnostic.

Alors, si vous avez un doute, osez faire des recherches et voir plus loin que des diagnostics pathologiques !

Pour vous aider, je vous mets un test qui permet de voir si votre manière de fonctionner se rapproche de celui d’une personne avec un TSA.

Cliquez ici pour faire le test

Ce test n’a aucune valeur de diagnostic, mais il vous permettra de vous faire une 1er opinion.

 

6. De grandes capacités mises de coté.

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L’absence de connaissances de ce qui vous arrive, peut avoir des répercussions néfastes sur votre vie. Un haut potentiel intellectuel peut vous faire croire que vous êtes bêtes, car le système scolaire et social n’est pas adapté. Pourtant, sortir haut potentiel intellectuel à un test de QI pourrait vous permettre d’identifier votre bonne, voir très bonne intelligence. De tels résultats vous permettraient d’appréhender le monde avec plus de confiance en vos capacités et en vous.

Votre centre d’intérêt restreint est une force extraordinaire. Grace à ça, vous avez la capacité de devenir un expert dans votre domaine.

Au lieu de gâcher votre énergie à essayer d’être et de faire comme tout le monde, vous pourriez faire en sorte d’en apprendre d’avantage sur vous-même afin de trouver des options qui vous correspondent.

Vous êtes peut-être autiste sans le savoir. Ou peut-être pas.

Dans tous les cas, ne laissez jamais personne vous dicter ce que vous devez ressentir ou penser. Seul vous savez ce qui est bon pour vous.

Le diagnostic d’autisme, si vous vous reconnaissez dans le fonctionnement des personnes touchée par le TSA, peut être un moyen d’en apprendre plus sur vous-même, et de comprendre pourquoi vous vous sentez si différent.

 

Merci d’avoir lu cet article. Si il vous a plu, partagez le !

 

 

La vidéo de l’article sur Youtube:

 

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