Communiquez-vous correctement ?

Communiquez-vous correctement ?

La notion d’autisme est souvent associée aux troubles de la communication sociale. Ce terme semble bien flou.

Nous sommes en droit de nous demander « qu’est ce qu’une communication sociale » ?

La communication sociale se présente dans la communication avec un groupe.

Elle est utile pour :
Tisser des liens sociaux visant à l’intégration
Adapter une communication à la situation ou aux personnes qui nous entourent.
Respecter les règles de politesse et de conversations
Comprendre les sous-entendus, le second degré ou encore les discours implicites.

Savoir dire « Bonjour « , passer commande dans un restaurant ou conserver de bonnes relations avec le voisinage et au travail sont des détails qui permettent de faciliter notre quotidien.

 

Mais, avant de mettre l’accent sur le trouble de communication chez les autistes, nous devons nous pencher sur la qualité de ce qui nous est offert au niveau des communications sociales. La communication, telle qu’elle nous est proposée, est elle saine ?

 

Lorsque la conversation est saine et claire, il est alors plus facile pour une personne autiste de mobiliser ses ressources pour parvenir à la suivre et comprendre ce qui est dit.

 

Nos hypersensibilités peuvent être un frein à la communication, en fonction de l’intonation de la voix ou des tournures de phrases qui ont une grande influence sur le ressenti que l’on put avoir lors d’une conversation.

 

>>>Au-delà de l’échange d’informations, le stress et la sensation d’agression peuvent se faire ressentir et provoquer des angoisses, ce qui bloque la communication en milieu social ou provoque les mauvaises réactions.

 

En général, les personnes non-autistes ont, de façon théorique, une bonne « théorie de l’esprit ». Il s’agit de la capacité à déduire les pensés et les intentions des autres au travers de ses gestes ou de ses paroles (comme avec le second degré par exemple). Leur mode de communication est, par conséquent, principalement basé sur cette capacité de déduction qui est devenue un automatisme.

 

Dans le cas des personnes autistes:

>>> cette théorie de l’esprit est altérée dans la majeur partie des cas. La déduction n’est pas automatique chez eux et est le fruit d’une réflexion poussée qui les pousse à se couper de la conversation pour comprendre ce que veux lui transmettre son interlocuteur. Devoir réfléchir sans cesse sur les informations que la personne en face cherche à transmettre provoque donc une grande fatigue chez la personne autiste qui doit faire davantage d’effort pour comprendre.

Pourtant, en changeant quelques détails dans notre façon de parler et de communiquer avec les autres, les choses deviennent à la fois plus claire et plus simples à comprendre, que l’on soit autiste ou non. Ces modifications peuvent faciliter les relations entre les personnes, car il y aurait bien moins de risque de se tromper dans l’interprétation et la réception des informations que l’on cherche à nous transmettre.

 

 

1) Sortons de la déduction :

Les demandes doivent remplacer les reproches.

 

chaussette

>>>  » Tu laisses toujours traîner tes chaussettes partout !« 

 

Une phrase banale.

Un reproche !

 

Une personne non-autiste comprendra peut-être, par déduction,que ce reproche insinue qu’il dérange la personne avec ses chaussettes et qu’il devrait aller les ranger.

Pour une personne autiste, le sentiment de déranger l’autre n’est pas forcément présent.Oui, il sent l’agressivité et l’agacement de son interlocuteur, mais la solution pour y remédier ne lui vient pas. Pour lui, il s’agit juste d’un constat. Les chaussettes sont partout. Oui, c’est vrai.

Mais comme il n’y a pas de demande associé, il ne voit pas comment agir pour changer la situation.

 

>>> « Pourrais-tu ramasser tes chaussettes qui se trouvent pare-terre ? Les voir me stresse. »

Là, la demande est clairement définie.

La personne ayant effectué la demande aura probablement moins de violence à l’égard de son interlocuteur, ou, du moins, son agacement étant dû à son stress, comme décrit dans les mots, la personne en face se sentira moins visée par celui-ci. De plus, une action concrète y est décrite pour y remédier. Il n’y a pas besoin de s’interroger sur ce que la personne à voulu dire. Il suffit juste de s’exécuter pour améliorer la situation.

 

En règle général, lorsqu’un fait dérangeant est mis en évidence, même s’il s’agit d’un constat, cela peut être pris comme un reproche et non comme une demande. La personne en face aura tendance à se sentir agresser. Il aura tendance à répondre par la défensive pour se protéger de l’agression de la première personne. Ils se justifieront chacun de leur côté et finiront par se disputer, car aucune demande claire n’a été formulée au départ.

Au final, même si l’action est effectuée, elle ne sera pas durable, car si cela est fait dans l’agressivité, il n’y aura pas d’effet positif sur le long terme, bien au contraire.

 

 

Oubliez la négation « ne…pas » pour orienter nos pensées et nos actions.

Pour notre cerveau, la négation n’existe pas. Même si dans notre conscience les choses semble claire sur les choses à faire et à ne pas faire, dans les faits, les choses ne sont pas aussi simples.

Nos paroles et nos pensées influencent inconsciemment notre comportement, et l’orientation des événements.

verre

 

Lorsque l’on dit « Ne renverse pas ton verre« , notre cerveau ne retient que les mots important à ses yeux, ceux qui constituent selon lui l’importance de la phrase à savoir le verbe d’action « renverser » et le nom « verre »

 

Nous savons donc, consciemment, ce que nous ne devons pas faire. Mais, dans cette phrase nous devons déduire l’action à faire, ce qui est parfois difficile en fonction des situations. Le verre aura donc d’avantage tendance à être renversé, car notre cerveau ne saura pas comment éviter cette action.

 

Dans un autre cas, si l’on dit : « Fais attention, garde ton verre bien droit« , l’action à faire est claire. Le cerveau analyse « garder verre droit«  au lieux de « reverser verre« . L’action à accomplir est claire ce qui augmente fortement les chances de réussite. L’action est compréhensive, et n’a pas à passer par la notion de déduction.

A force de dire se que l’on doit faire, on en oublie ce que l’on doit faire!



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2) Comprendre les mécanismes présents dans la communication

 

Jacques SaloméSeptembre dernier, lors du Salon du bien-être à Toulouse, j’ai eut l’occasion de rencontrer Jacques Salomé, un psychologue et écrivain célèbre pour ses livres de développement personnels et de communications. Au-delà du simple plaisir de la rencontre d’un auteur que j’apprécie, il m’a rappelé l’importance de comprendre correctement les mécanismes présents lors de nos échanges avec les autres personnes.

 

Il dénonce notamment les échanges basés sur le système « S.A.P.P.E » ( Sourd, Aveugle, Pernicieux, Pervers, Energivore) qui vient parasiter les relations. Il décrit cela comme « Système anti-relationnel qui domine aujourd’hui dans la plupart des relations.« 

Système S.A.P.P.E.

Pour en savoir d’avantage sur le système S.A.P.P.E, je vous invite à suivre le lien en cliquant  ici

En opposition au système S.A.P.P.E, il explique une méthode basant les fondements d’une bonne relation sur 4 axes. 

>>>Il s’agit de la méthode E.S.P.E.R.E. 

Elle se base sur :

  • Oser Demander,
  • Oser Donner, 
  • Oser Recevoir,
  • Oser Refuser.

Elle met en avant la nécessiter d’oser, et de le faire de la bonne manière, car c’est en fonction de la façon dont nous effectuons ces demandes, dons, réception, ou refus que nous transmettons (ou nous) les bases d’une relation saine.

Pour en savoir d’avantage sur la méthode E.S.P.E.R.E., je vous invite à suivre ce lien ici

 

>>>Voici son tableau sur les bases de la relation : de la relation infantilisante à la relation créative et vivante.


communication

Vous pouvez retrouver plus d’information juste ici sur son site .

 

Lorsque l’on communique, nous n’échangeons pas simplement des messages ou des informations. Nous échangeons aussi des émotions ou des ressentis de la vie. Il est donc important de faire attention à ce que nous transmettons aux autres afin d’améliorer nos relations et de communiquer de façon plus saine pour nous et pour les autres.

 

Cette analyse nous montre que les personnes autistes ne sont pas les seuls à souffrir de troubles de la communication, car peu de gens se servent de ce modèle, et l’enseigne.
Que l’on soit asperger ou non, nous nous devons de mettre en place ce système de communication saine et bienveillante. 

 

En règle générale, il nous faut supporter le langage courant qui nous blesse par moment, et que nous ne comprenons pas toujours. 

En s’entourant de bonnes personnes et en pratiquant une communication saine non basée sur les suppositions et les déductions, les troubles de la communication qui nous sont attribué seront bien moins pénibles et nos échanges pourrons servir d’exemple dans certains cas.

 

Si vous souhaiter aller plus loin dans la découverte de l’oeuvre de Jacques Salomé, je vous conseille de commencer par son livre  » Le courage d’être soi« 

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Il est celui qui me semble être le plus représentatif de l’ensemble de son travail

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Photos du site pixabay:

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